Qu’est-ce que l’Ikigai ?
Au Japon, l’île d’Okinawa est réputée pour la longévité de ses habitants et compte un nombre important de centenaires. Cette île a fait l’objet de nombreuses études, afin notamment de comprendre les facteurs pouvant expliquer cette longévité. Il a ainsi été mis en avant qu’un des facteurs qui joue un rôle important dans la santé et la vitalité des habitants d’Okinawa (en plus d’une alimentation saine et d’un environnement favorable), est le fait d’avoir un but dans la vie, appelé “`l’Ikigai” par les japonais.
Le mot “Ikigai” est la combinaison de ‘iki’ qui signifie vie ou vivre, et du mot ‘kai’ synonyme de valeur, effet, résultat ou utilité. Il est donc difficile à traduire littéralement, mais il est souvent associé en Occident à “notre raison d’être”, “notre vocation de vie”.
Le concept de l’Ikigai
Ce concept, ou philosophie de vie, a été beaucoup repris dans le monde professionnel. Pour Christie Vanbremeersch, autrice du livre Trouver son ikigai, « trouver son Ikigai, c’est trouver un travail qu’on aime, qui fait sens, qu’on fait bien et pour lequel on reçoit une contribution convenable ».
Mais ce sens peut aussi se trouver dans la vie familiale ou dans l’engagement pour une cause par exemple. Ainsi, Francesc Miralles et Hector Garcia, les deux auteurs espagnols de La Méthode ikigai, découvrez votre mission de vie, le définissent ainsi. « (Le) sens de la vie, ce qui nous fait nous lever chaque matin avec enthousiasme. »
D’après les Japonais, nous possédons tous un ikigai, voire plusieurs, même si nous n’en avons pas toujours conscience.
L’Ikigai, une évidence
Pour certaines personnes, l’ikigai sonne comme une évidence, quelquefois même depuis leur petite enfance. Pour d’autres, il n’est pas inné. Et le chemin pour le découvrir est plus difficile, avec des remises en question, voire des crises existentielles qui peuvent se manifester dès l’adolescence (avec le choix des études par exemple). Mais aussi plus tard (c’est souvent le fondement de la fameuse crise du milieu de vie).
L’Ikigai, au cours de la vie
Ce qui est certain en revanche, c’est que l’ikigai change au cours de la vie, et que ce vous qui anime à 20 ans sera différent de ce qui fait le sens de votre vie à 70 ans. Ainsi, selon Francesc Miralles et Hector Garcia, il est essentiel “de rester en harmonie avec son ikigai à chaque étape. À défaut, nous aurons l’impression d’avoir dévié de notre chemin et d’avoir laissé à des forces extérieures le contrôle de notre quotidien. Notre ikigai est comparable à une radiofréquence. Mieux nous nous synchronisons avec lui, plus nous aurons la sensation que notre vie a un sens”.
Si je décidais d’avoir une bonne raison de me lever chaque matin ?
Avouez qu’avoir une bonne raison de se lever chaque matin, de se sentir léger et plein d’entrain, c’est bien plus agréable que de traîner les pieds. Ou encore de se demander pourquoi on se lève et de tergiverser sur le sens que l’on souhaite donner à son existence !
Connaître ce qui nous anime, découvrir le sens de sa vie est possible… Si vous êtes prêts à faire un peu d’introspection, à fouiller au fond de vos ressources cachées.
Comment faire ?
Pour trouver son Ikigai, il existe un outil précieux qui va vous permettre ce travail réflexif. Cet outil se compose de 4 cercles égaux, qui s’entrecroisent comme une rosace.
Chaque cercle correspond à une question :
- Ce que vous aimez
- Puis, ce en quoi vous êtes doué
- Ce dont le monde a besoin
- Et enfin, ce pour quoi vous pouvez apporter une valeur
Au croisement de ces quatre cercles, se trouvent : la passion, la mission, la vocation et la profession. Au cœur de cette rosace se trouve enfin l’ikigai.
Ce travail d’introspection vous permettra de trouver votre Ikigai. Quête indissociable du sentiment (voire de la conviction) que la vie vaut la peine d’être vécue et que nous avons tous un but qui a du sens et qui anime notre vie.
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En pratique
Remplissez votre Ikigai
Que vous le dessiniez sur une feuille ou que vous le téléchargiez à partir d’un modèle trouvé sur le Net, il est important de commencer votre travail de réflexion en remplissant à votre rythme tous les cercles. Cela avec des mots, des idées, des images ou des phrases qui répondent aux 4 grandes familles de questions :
1 – Qu’est ce que vous aimez ?
Qu’est-ce que vous appréciez faire ? Pensez à ce qui vous touche ? Réalisez quelles passions vous avez ? Qu’est-ce qui vous motive ? Qu’est-ce qui est vraiment important pour vous ? Chez Bulle de bonheur, on a noté le partage, le respect, la créativité, l’humour, la nature, l’innovation. Mais aussi la curiosité, les activités physiques, le voyage, aider les gens à être plus heureux.
2 – En quoi êtes-vous doué ?
Quels sont vos talents et comment pouvez-vous les développer ? De quoi êtes-vous fier ? Que faites-vous d’utile pour les autres ? Pour quelles activités/tâches dit-on que vous avez du talent ? Pour Bulles de Bonheur, fierté de la gamme des jeux 2mn qui grandit, conception et concrétisation d’un podcast qui compte aujourd’hui 10000 écoutes, innovation (création de la boîte 1 temps pour 2), être à l’écoute, être positif, trouver des solutions…
Mais encore…
3 – De quoi le monde a-t-il besoin ?
Comment pouvez-vous contribuer au monde ? Quels sont les changements que vous aimeriez apporter au monde ? De quoi votre famille, vos amis, vos collègues ont-ils besoin ? A qui pouvez-vous être utile ? Quelle trace souhaitez-vous laisser ? Pour notre équipe, contribuer à plus de respect (des personnes et de l’environnement), d’amour, de positivisme, de bonheur. Aider à dépasser nos peurs ; favoriser le partage et l’échange. Ou encore développer la curiosité ; s’ouvrir à d’autres façons de faire, à d’autres cultures.
4 – Quelle valeur pouvez-vous apporter aux autres ?
Quels sont les services que vous pouvez offrir ? Repérez vos idées qui ont de la valeur ? Et les compétences que vous pouvez monétiser ? Qu’avez-vous appris au cours de vos différentes expériences professionnelles ? Chez Bulle de Bonheur, on recense nos jeux 2 minutes de bonheur, nos podcasts, nos consultations, nos partages de bonnes nouvelles et de découvertes. Mais aussi la création d’outils qui favorisent le bonheur, notre adaptation aux besoins des couples et des familles…
Les composantes de notre vie
Là où se rencontrent et se chevauchent les différents cercles, vous allez découvrir les quatre composantes fondamentales de votre vie. Ce sont : passion, vocation, profession et mission. Ainsi, l’endroit où « ce que j’aime » et « ce en quoi je suis doué » fusionnent, devrait définir votre ou vos passions. (Par exemple pour nous, la création de supports favorisant les liens car “nous sommes motivés à rendre les gens à être plus heureux” et “les retours positifs sur nos jeux et nos podcasts sont significatifs”).
La rencontre de « ce en quoi je suis douée » et « ce pour quoi je peux être payé » donnent votre profession (créateurs de Bulles de Bonheurs !). « Ce pour quoi je peux être payée » et « ce dont le monde a besoin » vous donnent votre vocation. Et enfin de « ce que j’aime » et « ce dont le monde a besoin » peut émerger votre mission.
L’ikigai, zone de brillance
“Activez votre brillance”
Selon Christie Vanbremeersch, notre zone de brillance est «ce qu’on adore faire et ce pour quoi on est hyperdoué et que l’on fait facilement avec des ailes».
Autrement dit, ce sont tous les domaines où nous avons les compétences. Tous ceux où nous trouvons du plaisir et de la motivation, et qui ont du sens pour nous. Pour trouver cette zone, nous vous proposons de réécouter notre podcast sur les talents (Bulle de Bonheur #24). Nous vous expliquions comment découvrir vos propres talents. Pensez bien aux qualités que vous vous attribuez mais aussi à celles que l’on vous attribue depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui, sans crainte d’être prétentieux !
Identifiez ensuite les trois qualités dont vous ne vous passeriez pour rien au monde et qui vous caractérisent vraiment (l’écoute, l’humour, l’organisation, les travaux manuels, la curiosité…)
L’ikigai d’enfant
“Retrouvez votre rêve d’enfant”
Un autre exercice proposé par Christie Vanbremeersch est de replonger dans notre enfance (et parfois notre adolescence) en quête des rêves que nous avions à l’époque. C’est une période de vie durant laquelle l’anxiété quant à l’avenir professionnel ne parasite pas l’imaginaire et le désir. Tout est possible, être vétérinaire, juge pour enfant, écrivain, pilote d’avion, astronaute, inventeur… “L’intérêt de ces projections est qu’elles portent en elles non seulement le noyau dur de notre désir, mais aussi les compétences afférentes”.
Malheureusement, notre ikigai d’enfant ou d’adolescent a souvent été balayé car considéré comme un rêve ou un produit de l’imagination par les adultes.
Laissez donc votre esprit remonter dans le passé, dans votre enfance, dans votre adolescence, à la recherche de ce qui vous motivait. Mais aussi de ce que vous preniez plaisir à faire et ce pour quoi vous aviez des compétences ou un don. Lire, écrire, cuisiner, jardiner, expliquer, prendre soin. Ou encore dessiner, jouer de la musique, bricoler, faire rire, chanter, faire du sport, réconcilier, apprendre…
Exercice
Notez cinq choses que vous aimiez faire et essayez ensuite de vous souvenir des bienfaits que vous ressentiez à le faire. Demandez-vous ensuite comment ces activités étaient accueillies et considérées dans votre entourage (famille, amis, école).
Dans un deuxième temps, interrogez-vous sur ce qu’elles suscitent encore en vous (motivation, regrets, indifférence…) Sont-elles présentes ou pas dans votre vie actuelle. Si elles suscitent des regrets, demandez-vous comment leur redonner une place dans votre vie.
“Interrogez votre jalousie”
La jalousie peut être certes un poison mais elle a aussi l’avantage de nous dévoiler tout ou partie de notre désir, surtout si elle dure. Christie Vanbremeersch propose de tracer 3 colonnes sur une feuille et de noter :
Dans la première colonne, trois motifs de jalousie.
Puis dans la deuxième colonne, le désir qui se cache derrière votre sentiment de jalousie.
Enfin, dans la troisième colonne, les démarches que vous pourriez entreprendre pour aller vers la concrétisation de ce désir.
«Il y a plusieurs portes d’entrée pour parvenir à son ikigai, explique Christie Vanbremeersch. À chacun de faire son mélange, de trouver sa formule, en lisant notamment les témoignages de personnes qui y sont arrivées. S’il n’y a pas de méthode unique, il y a au moins une certitude. On trouve son ikigai à partir du moment où l’on se donne la peine de le chercher… ».
En bref l’Ikigai
- Est un concept qui nous vient du Japon, et qui nous permet de trouver ce qui nous fait vibrer dans notre vie, de découvrir notre raison d’être, notre chemin de vie.
- C’est le ressort qui nous donne une bonne raison de nous lever le matin, d’apprécier notre ce que nous faisons, bref, qui donne un sens à votre existence.
- Nous avons tous un ikigai. Si certains le trouvent spontanément, d’autres devront aller fouiller un peu plus profondément en eux. De nombreux outils sont là pour vous faciliter la tâche, alors, aucune hésitation à avoir, partez vite en quête de votre ikigai !
Je télécharge mon Ikigaï ! Allez hop, je me lance !
A vous de jouer, 2 minutes pour télécharger ou dessiner le schéma graphique de l’ikigai !
Munissez-vous de feutres de couleurs, laissez libre cours à votre imagination et votre intuition et remplissez les cercles … pour découvrir en leur cœur, ce qui va vous faire sauter du lit tous les matins !