Ahh la fertilité ! Je ne sais pas vous, mais moi, entre copine, ça va bon train les discussions sur ce sujet ! Nous sommes non seulement toutes concernées et en plus, c’est pas si simple ! Entre ma sœur qui se bat avec son endométriose, ma voisine qui semble avoir du mal à réguler ses grossesses, ma copine qui suit un traitement pour améliorer sa fertilité après 2 fausses couches. Ou encore toutes les influenceuses sur insta qui partagent leurs combats pour accueillir des enfants et les lectures que je fais sur l’impact de notre alimentation, de notre environnement sur la fertilité.
Et là, ça me chicotte, a-t-on un pouvoir sur notre fertilité ou est-ce une fatalité, un combat perdu d’avance ?
Article réalisé grâce au professionnalisme de Anne Thévenon. Retrouver plus d’informations et prenez rendez-vous avec Anne Thévenon sur son site : www.anne-thevenon.fr
Que dire de la fertilité des femmes ?
Le constat est alarmant : une personne sur six dans le monde éprouve aujourd’hui des difficultés à concevoir un enfant naturellement.
L’infertilité a considérablement augmenté depuis 1945. Elle se caractérise par l’incapacité pour un couple de concevoir un enfant naturellement sur une période de plus d’un an, ou plus de six mois lorsque la femme est âgée de 35 ans ou plus. L’infertilité est à la fois une question intime et une question sociétale.
Il va sans dire que les problèmes de fertilité peuvent entraîner une détresse majeure, affecter le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées. Les femmes sont touchées autant que les hommes. Les couples vivent bien souvent cette période le plus discrètement possible les premiers mois. Puis, certains n’hésitent pas à se confier à leur entourage. Parfois, c’est par ce biais qu’ils en arrivent à rencontrer les professionnels adaptés qui sauront les accompagner. Si vous traversez cette difficulté, prenez le temps de vous confier, c’est important et un bon moyen de trouver des solutions. Rassurez-vous, l’infertilité ne veut pas dire stérilité !
Quels sont les troubles de la fertilité ?
Les causes de l’infertilité peuvent être variées et de diverses origines, touchant aussi bien les femmes que les hommes.
Chez les hommes, l’infertilité peut être due à une trop faible production de spermatozoïdes. Ou à des spermatozoïdes malformés ou inertes et à une malformation de l’appareil reproducteur.
Chez la femme, l’infertilité peut être due à des problèmes de malformation de l’appareil reproducteur (trompes de Fallope obstruées ou malformation de l’utérus), à une infection non détectée, un PH de la glaire cervicale inadaptée. Ou encore on peut retrouver des anomalies au cours du cycle causées par des dérèglements hormonaux.
Les dérèglements hormonaux
- Nous avons par exemple le SOPK : Syndrome des Ovaires Polykystiques qui est un dérèglement hormonal touchant, selon les chiffres fournis par l’OMS, 8 à 13% des femmes. Les femmes atteintes de SOPK ovulent moins souvent que les autres femmes, leurs cycles dépassent souvent 35 jours. Elles auront donc non, pas 12 ovulations par an, mais beaucoup moins. Les Méthodes d’Observation du Cycle sont d’un grand secours pour détecter les profils de fertilité de ces femmes et ainsi leur permettre de mettre en route une grossesse malgré leurs cycles chaotiques.
- Nous pouvons aussi citer l’endométriose. L’endométriose se définit comme la présence en dehors de la cavité utérine de tissu semblable à la muqueuse utérine. Cette muqueuse subira, à chaque cycle, l’influence des modifications hormonales. C’est une maladie complexe qui peut être profonde ou superficielle. Elle est longue à détecter et nécessite plusieurs examens pour être identifiée. Les femmes ayant de l’endométriose ne sont pas d’office infertiles. Ces femmes peuvent travailler sur l’inflammation globale par l’alimentation, les anti-oxydants, et bien sûr par une bonne hygiène de vie en plus du traitement médical.
Les autres causes d’infertilité
En plus d’être mécanique, l’infertilité peut être liée à l’environnement, au niveau de stress, aux perturbateurs endocriniens présents partout (cosmétiques, l’alimentation). Mais encore au tabac, à l’alcool, à la pollution, à l’hygiène de vie en général, au manque d’exercice physique.
Cependant, ces troubles de la fertilité peuvent également être liés tout simplement à une méconnaissance de la physiologie de la fertilité du couple.
Quelle est la Période de fertilité idéale chez la femme ?
C’est important de vivre cette démarche à 2. Aborder en duo les problèmes de fertilité fait des deux membres du couple des partenaires actifs de la restauration de leur fertilité. Le couple prend conscience de son rôle ce qui renforce les liens affectifs entre eux. Une vraie écoute mutuelle et une complicité se mettent en place naturellement. L’homme qui découvre le fonctionnement du cycle féminin reste rarement indifférent à cette horlogerie minutieuse.
Très très peu de femmes savent reconnaître avec précision leur phase fertile. Et c’est la priorité numéro 1 : s’en préoccuper !! Une femme n’est pas fertile 365 jours par an, mais seulement quelques jours par cycle. Après avoir éliminé les troubles fonctionnels, c’est surtout sur ce point qu’une prise en charge est intéressante à mettre en place avant de passer le pas de la PMA.
Comment expliquer la fertilité de la femme ?
Les femmes savent reconnaître leurs règles. Mais combien savent reconnaître leur période fertile qui commence quelques jours avant l’ovulation ? Une femme ovule rarement au 14ème jour de son cycle. Cela ne concerne que 15% des femmes ! Les femmes ne sont pas des robots, et seule l’observation du cycle pourra leur donner les informations correctes.
Expliquons rapidement le cycle de la femme
Juste avant l’ovulation, sous l’effet des œstrogènes, les cryptes du col de l’utérus produisent de la glaire cervicale dont le rôle est de maturer les spermatozoïdes, les trier, les nourrir, les maintenir en vie. Puis de les guider jusqu’à l’ovule. Cette glaire, est très humide, transparente et glissante (assez semblable à du blanc d’œuf). Une absence totale de glaire cervicale entraîne une infertilité, elle est indispensable à toute conception. L’observation de la glaire permettra donc à la femme de reconnaître l’entrée et la sortie de sa phase fertile.
Peu de femmes ont été formées à cette lecture de leur cycle, qui est pourtant primordial. C’est un énorme avantage dans un désir de grossesse d’être acteur de sa fertilité. « C’est une connaissance que toute femme doit posséder » nous dit Evelynn Billings, même en dehors d’un désir de grossesse.
Envie d’un moment d’échange et de complicité à 2 ? Et pourquoi pas aborder ensuite le sujet de votre fertilité ?
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Faire un bilan fertilité
En France, 3 grandes méthodes d’observation du cycle les plus enseignées sont :
La Méthode de l’Ovulation Billings®
Méthode enseignée dans 49 pays dans le monde, chapeautée par la WOOMB en Australie (World Organisation Ovulation Méthod Billings), https://methode-billings-france.com
La Méthode de l’Ovulation Billings® est facile à comprendre et à utiliser puisqu’elle ne se base que sur un seul indice : la glaire cervicale. C’est-à-dire les sécrétions qui proviennent des cryptes du col de l’utérus. La femme doit se concentrer sur la sensation “à la vulve” et l’observation visuelle, sans toucher la glaire. L’observation se fait tout au long de la journée, sans examen systématique lors d’un passage aux toilettes.
En fonction du ressenti, la femme/le couple remplit un tableau avec des vignettes et des mots permettant d’identifier ses profils de fertilité (glissant, mouillé, humide, collant, etc.).
La Méthode Fertility Care
Elle est liée à la Naprotechnologie, http://www.fertilitycare.fr
Comme la Méthode de l’Ovulation Billings®, la méthode Fertilitycare n’utilise qu’un seul indice, la glaire cervicale. Cependant, l’approche est plus standardisée que la Méthode de l’Ovulation Billings®, puisque l’observation doit se faire systématiquement dès que l’on va aux toilettes. Les mots à retranscrire dans le tableau d’observation sont codifiés (selon l’élasticité, la couleur et la sensation de la glaire). Elle se distingue également de la Méthode de l’Ovulation Billings® par un lien entre instructrices et médecins formés spécifiquement.
Et les diverses écoles symptothermiques (SymptoTherm, Sensiplan, M’fertilité, Cyclamen)
Symptothermie est la contraction des termes “sympto” : symptômes de la fertilité (glaire cervicale et la position du col de l’utérus) et “thermie” : la température du corps au réveil.
Les femmes font donc attention à au moins deux des critères suivants :
- L’aspect et la sensation procurée par la glaire cervicale,
- La température au réveil, qui augmente de 0,2 à 0,5°C juste après l’ovulation.
- Le col de l’utérus, qui est bas, dur et fermé en période infertile et qui monte, se ramollit et s’ouvre au moment de l’ovulation.
L’utilisation des solutions naturelles pour soutenir efficacement la fertilité du couple a pour but de retrouver un bon équilibre général, indispensable pour un cycle de qualité.
Comment favoriser la fertilité ?
En plus du fonctionnement optimal du corps, la fertilité peut être favorisée par :
1. La naturopathie
Elle permet de faire un bilan global sur l’ensemble des piliers (sommeil, alimentation, digestion, stress, etc) et sera aidée entre autres par :
- La phytothérapie i.e l’usage des plantes médicinales sous forme de tisane ou de gélules ou d’extraits hydroalcooliques. La phytothérapie est une bonne aide pour favoriser une bonne vascularisation pour soutenir le corps jaune (l’enveloppe du follicule qui a éjecté l’ovule au moment de l’ovulation) dans sa production de progestérone. La phytothérapie permet aussi de soutenir la phase fertile (une phase fertile de bonne qualité entraîne une ovulation de qualité). Elle aide à baisser le niveau de cortisol (hormone du stress), peut améliorer le sommeil, etc.
- L’aromathérapie (soutien des émotions, apaisement des douleurs), les Fleurs de Bach
2. L’ostéopathie pour remettre en état
– par voie externe la plupart du temps – la zone du petit bassin. Il s’agit de la zone entre le nombril et le pubis. Là où sont positionnés les ovaires, les trompes de Fallope et l’utérus. Cela permet à cette zone d’être oxygénée correctement. Ce qui a un impact direct sur le bon fonctionnement des ovaires, c’est à dire le bon développement des futurs ovules et la production des hormones œstrogène et progestérone de qualité en quantité suffisante.
3. La réflexologie plantaire pour débloquer certaines zones selon les besoins
-
La sophrologie aide à se relaxer, à réapprendre à respirer et à vivre l’instant présent
Les hommes peuvent aussi être amenés à passer par l’une ou l’autre de ces propositions.
Toutes ces alternatives naturelles viendront ainsi soutenir des points précis à travailler qu’aura permis de mettre en lumière un tableau de suivi de cycle.
Comment bien connaître son corps ?
Des questions à se poser
Vous pouvez vous poser les questions suivantes :
- Ma phase fertile est-elle de bonne qualité ? En tant que femme, observez et apprenez à ressentir l’évolution de votre glaire cervicale qui n’est présente que quelques jours par cycle.
- Ma phase lutéale, c’est-à-dire post-ovulatoire, est-elle d’une durée correcte ? Elle doit durer entre 11 et 16 jours, au-delà, il y a grossesse. Moins de 11 jours signe un dérèglement hormonal qui entraînera des fausses couches. Une insuffisance lutéale peut être détectée dans le tableau, selon les symptômes, et par dosages sanguins à sommet +7 (Le jour ‘Sommet’ ou jour ‘Pic’ se détermine selon les critères de la Méthode d’Observation du Cycle choisie. Il permet de détecter l’ovulation à 48h près).
- Comment sont mes règles ? Sont-elles-pauvres ? Hémorragiques ? Rouges ? Brunes ? Y a -t-il des spottings avant le premier jour de flux ? (Le spotting est une faible tache de sang qui ne transperce pas le tissu)
La durée, la quantité et la qualité des règles sont la signature hormonale du cycle qui se termine. Cela vaut le coup de se pencher sur la question !
Mais aussi le reste du corps
Lors d’un dérèglement hormonal reconnu, la femme a besoin de chouchouter son foie car il peut vite être surchargé ou fatigué. Le foie a un grand rôle à jouer dans notre santé. Il sert à filtrer le sang, à distribuer et à stocker les nutriments digérés. Le foie synthétise entre autres le cholestérol et recycle les hormones en excès. (Œstrogènes par exemple)
La femme peut se pencher sur son alimentation pour combler ses carences vitaminiques, protéger sa flore intestinale et augmenter ses apports en acides gras de qualité. Elle peut favoriser le « bon cholestérol » avec par exemple les petits poissons gras : sardines, maquereaux, hareng, le jaune d’œuf liquide, les avocats, l’huile d’olive, les oléagineux. Si l’on remonte toute la chaîne de fabrication des hormones sexuelles et du stress, il faut savoir que les surrénales fabriqueront la prégnénolone à partir du cholestérol (fournit à 80% par le foie et en petite partie par l’alimentation). Cette prégnénolone sera ensuite transformée en progestérone et en œstrogènes aux moments opportuns du cycle.
D’autres indicateurs de fertilité féminine
Posez-vous aussi les questions suivantes :
- Comment va ma thyroïde ?
- Y a-t-il de l’inflammation quelque part dans mon corps ?
- Ai-je une congestion du petit bassin (zone entre le nombril et le pubis) ?
- Ai-je un retour veineux compliqué ?
- Ai-je des carences en vitamines et minéraux ?
Que faire en cas d’infertilité ?
La première chose à apprendre est de décrypter votre cycle
Votre cycle est le reflet de votre santé et sera le premier à vous informer sur les raisons de votre infertilité.
Faire des analyses de sang
Une fois que le dérèglement est mis à jour, il est intéressant de faire certains dosages sanguins pour pouvoir
- Combler correctement les carences en vitamines par l’alimentation ou les compléments alimentaires.
- Réguler la balance œstrogène/ progestérone par la phytothérapie (pour la progestérone, l’Alchemille ou le Gattilier seront utilisés selon les cas).
- Baisser le taux de cortisol pour calmer le stress (Ashwagandha par exemple).
- Évacuer les hormones en excès (citons ici le Romarin ou la racines de Pissenlit).
Les plantes utilisées seront bien sûr à personnaliser selon les corpulences et les dérèglements rencontrés.
Avoir de bonnes règles de vie
L’alimentation et l’hygiène de vie seront un passage incontournable à remettre à plat. Évitez les grignotages pour laisser des plages de repos à votre estomac. Essayez d’avoir un bon apport de protéines, de légumineuses, de légumes verts, de fruits, etc. Dormez à heures régulières, dans le noir si possible !
Pratiquer de l’exercice physique
L’ostéopathie et le sport doux sont d’une grande aide pour vous rééquilibrer mécaniquement et faire circuler correctement les fluides (sang et lymphe). La liaison hypothalamus-ovaires se fera alors au top. Rappelez-vous que le cerveau est le chef d’orchestre de vos hormones, il enverra ses instructions via le sang et via le système nerveux.
Il est important de prendre conscience que l’infertilité est un sujet qui concerne de plus en plus de couples de nos jours. Les causes peuvent être variées et toucher autant les hommes que les femmes. Il est primordial pour les femmes de connaître leur cycle et de savoir reconnaître leur période fertile, afin de mieux prendre en main leur santé gynécologique et de détecter tout dérèglement hormonal.
Il est important de comprendre que le corps est un tout indivisible. Et plus il sera écouté et accompagné, plus il sera performant.
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En résumé, la fertilité féminine
- Est l’affaire du couple
- Nécessite de connaître le fonctionnement de son corps
- Peut-être stimulé par une bonne hygiène de vie
A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur vous propose de vous connecter à vos sensations pour découvrir un petit quelque chose du fonctionnement de votre corps.
Article réalisé grâce au professionnalisme de Anne Thévenon. Retrouver plus d’informations et prenez rendez-vous avec Anne Thévenon sur son site : www.anne-thevenon.fr
La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur
“C’est à force de répandre le bon grain qu’une semence finit par tomber dans un sillon fertile. ”