Podcast produit en collaboration avec Angélique Gimenez https://www.anvisage.fr

Quand on parle de tristesse nous pensons vite au deuil, à cet être cher que nous venons de perdre, à une rupture amoureuse, une amitié brisée. C’est aussi le sentiment de solitude, la nostalgie du temps qui passe, le fait de se sentir perdu, vivre un échec, une trahison…

La tristesse. Pourquoi la fuit-on ? Pourquoi est-elle inconfortable ? Et si elle avait quelque chose à nous apprendre ?

Comprendre et accueillir la tristesse

Nous parlons souvent du bonheur. Mais aujourd’hui, dans notre épisode 257 nous continuons notre saga autour des émotions avec la tristesse. Cela continue notre cycle après l ‘épisode 242 où nous avons évoqué de manière générale les émotions, la joie dans l’épisode 246, la peur dans notre épisode 248 et la colère dans notre épisode 253.

La tristesse est cette émotion universelle qui surgit quand nous perdons un être cher, quand nous traversons une rupture amoureuse ou une amitié brisée. Elle peut aussi être liée à la solitude, à la nostalgie du temps qui passe, à un sentiment d’échec ou de trahison. Pourtant, nous avons tendance à la fuir, comme si elle était trop inconfortable… Pourquoi est-elle si difficile à accueillir ? Et si, au lieu de la repousser, on essayait d’écouter ce qu’elle a à nous dire ?

Pourquoi la tristesse nous met-elle mal à l’aise ?

Une émotion qui dérange les autres

La tristesse crée souvent un malaise chez ceux qui la perçoivent. Face aux larmes ou à la peine d’un proche, nous ne savons pas toujours comment réagir. Faut-il consoler, minimiser, détourner le regard ? Cette gêne pousse parfois à éviter ou à ignorer cette émotion.

Pourtant, la tristesse demande une chose toute simple : être accueillie. La tristesse « embarrasse » ? Eh bien la solution, ce serait peut-être de « l’embrasser » – au sens propre comme au figuré. Prendre la personne dans ses bras si elle le veut, poser une main sur son épaule, lui dire simplement : « Je suis là. »

La peur d’être envahi par la tristesse

Nous avons tendance à refouler la tristesse, craignant qu’elle ne nous submerge. Pourtant, l’accueillir, c’est lui permettre de suivre son cours naturel et d’apporter son message.

La tristesse est toujours liée à une perte

Dans 100 % des cas, la tristesse est une réponse à une perte :

  • Un être cher, une relation, un espoir ou un projet.
  • Une petite déception ou un grand deuil.
  • Un changement qui nous oblige à laisser quelque chose derrière nous.

Notre premier réflexe est souvent de l’éviter en nous distrayant, en rationalisant, en intellectualisant ou en l’enfouissant sous d’autres émotions. Pourtant, la tristesse est un signal précieux qui nous invite à reconnaître ce que nous avons perdu.

Tristesse ou vide ? Faire la différence

Un état flou et diffus

Parfois, nous ne réalisons même pas que nous sommes tristes. Nous parlons de « baisse de moral », de « manque de motivation », de « bad mood » ou d’un état de fatigue émotionnelle. Cette tristesse peut être liée à un vide intérieur, à un manque de sens ou de lien.

L’absence peut être une forme de perte

On peut ressentir de la tristesse, non pas parce qu’on a perdu quelque chose, mais parce qu’on espère quelque chose qui n’est pas encore là : l’amour, un projet, une reconnaissance…

Par exemple, quelqu’un peut être triste de ne pas avoir encore trouvé l’amour. Il n’a pas « perdu » un partenaire, mais il ressent l’absence de cette relation qu’il espère.

La tristesse : une étape vers l’acceptation

Accepter le changement

La tristesse est le signe qu’une transition est en cours. Elle marque la fin d’une étape et le début d’une autre. L’accepter, c’est avancer vers une nouvelle réalité.

Faire un choix, c’est toujours laisser quelque chose derrière soi. Parfois, nous choisissons nous-mêmes, parfois la vie choisit pour nous. Dans tous les cas, il y a un deuil à faire, même quand la suite s’annonce heureuse.

Le deuil, une nécessité pour avancer

Finalement, la tristesse nous apprend à faire de la place. À dire au revoir pour mieux dire bonjour. Elle nous rappelle que nous sommes humains, que nous sommes attachés, que nous ressentons. Et c’est peut-être ça, sa vraie valeur.

Envie d’un moment d’échange et de complicité à 2 ? D’apprendre à dire et voir la tristesse de l’autre ?

Le jeu de couple 2 minutes de bonheur® en couple est fait pour vous !

Tristesse, mélancolie et dépression : des nuances importantes

Une graduation dans l’intensité

Le mot « tristesse » englobe plusieurs réalités : la mélancolie, la baisse de moral, voire la dépression. Il y a une graduation, une intensité croissante. Un excès de tristesse peut mener à des états dépressifs. D’ailleurs, c’est intéressant cette idée d’« excès de tristesse ». En fait, un excès d’émotion, quelle qu’elle soit, crée un déséquilibre. Quand la tristesse s’installe durablement, qu’elle devient l’état dominant, cela peut être le signe d’une dépression.

Quand la tristesse devient pathologique

Une tristesse persistante, qui empêche de se projeter ou de voir l’avenir, peut être un signe de dépression. Contrairement à la tristesse passagère qui permet de traverser une épreuve, la dépression fige dans la perte et empêche d’avancer.

L’état dépressif se caractérise par une perte d’enthousiasme, l’incapacité à se projeter, une absence de futur. C’est comme être figé dans les pertes, coincé dans le passé. Or, le passé est censé être dépassé. Quand certaines personnes refusent de lâcher le passé, elles peuvent s’enfermer dans la tristesse. Normalement, la tristesse est une émotion qui nous permet de dépasser une perte, de traverser une transition. Les larmes, par exemple, permettent d’excréter certains neurotransmetteurs en excès, d’apaiser l’organisme. Elles nettoient, elles marquent un passage, ouvrent sur autre chose. Dans la dépression, en revanche, la tristesse devient stagnante, elle ne permet plus d’avancer.

D’ailleurs, dans les états dépressifs profonds, on flirte avec le désespoir. C’est cette tristesse abyssale où l’avenir semble impossible, où l’on ne sait plus comment avancer. Autrefois, on parlait de mélancolie pour désigner cette tristesse extrême, à la limite du suicide. On la classait même dans les psychoses maniaco-dépressives, comme si être profondément triste relevait d’une forme de folie. Aujourd’hui, on sait qu’il s’agit de dépression sévère et nous avons des moyens pour accompagner ces états, notamment grâce aux antidépresseurs qui peuvent éviter les chutes dans le désespoir total.

La tristesse et le corps : un ralentissement naturel

Une réaction physiologique

Comme toutes les émotions, la tristesse prend racine dans le corps. Elle entraîne un ralentissement physiologique :

  • Baisse d’adrénaline et de dopamine.
  • Sensation de lourdeur,
  • Poids dans le ventre
  • Affaissement des épaules.
  • Fatigue émotionnelle et physique.

Elle freine, elle plombe. Et dans nos sociétés modernes, où tout doit aller vite, ce ralentissement est souvent mal perçu. La tristesse est parfois confondue avec la fatigue, l’ennui, la lassitude, alors qu’elle est un véritable processus émotionnel, un temps de pause nécessaire. Elle nous pousse à nous replier, à nous recentrer, un peu comme une tortue qui rentre dans sa carapace pour se protéger et se reconstruire.

Un moteur de créativité

Ce temps de repli peut aussi être un moment de créativité. Beaucoup d’artistes ont trouvé dans la tristesse une source d’inspiration. Ce n’est pas tant qu’il faille être triste pour créer, mais la tristesse, en libérant du temps et de l’espace intérieur, peut permettre une forme de renouveau. C’est un cycle naturel : après une perte, après l’automne et l’hiver, vient le printemps. Après un deuil, il y a un temps de régénération.

D’ailleurs, le deuil est un bon exemple de ce processus. Certaines personnes ont du mal à faire le deuil, à lâcher la tristesse, de peur d’oublier ceux qui sont partis. Cependant, faire son deuil, ce n’est pas oublier, c’est intégrer la perte, garder le souvenir sans rester figé. Il y a des familles où, au contraire, le deuil devient un non-dit, un tabou. On ne parle plus de la personne disparue, comme si elle n’avait jamais existé. Ce silence peut peser sur les générations suivantes, créer des secrets de famille, alimenter des incompréhensions.

Accompagner sa tristesse pour mieux la traverser

Ne pas fuir, mais accueillir

La tristesse a besoin de temps pour être traversée. La brusquer, c’est risquer de la bloquer. Accepter cette émotion, c’est se donner la possibilité de guérir.

Les outils pour mieux vivre la tristesse

  • L’écriture, pour poser ses émotions.
  • La parole, pour partager et se sentir soutenu.
  • Le simple fait de s’entourer, sans forcément parler de sa douleur.
  • Oser demander du soutien

Finalement, la tristesse fait partie du voyage de la vie. Ce n’est pas une ennemie, juste une émotion que nous avons besoin d’apprendre à écouter.

newsletter 2 minutes de bonheur

Prenez le temps d’être heureux et inscrivez-vous à notre newsletter #lapétillante et recevez un bon de 5% de réduction sur toute notre boutique

En résumé, la tristesse

  1. Est une réaction normale face à une perte, une déception ou une frustration.
  2. Nous informe que nous avons besoin d’être consolé
  3. Est un moteur de transformation : bien accueillie, elle permet l’introspection, la résilience et même la créativité.

 

A vous de jouer chers auditeurs, lorsque vous vivrez un moment de tristesse, la carte de 2 minutes de bonheur vous propose de faire une petite marche de 2 minutes, même juste dans la pièce. À chaque pas, imaginez déposer un peu de votre tristesse sur le sol derrière vous. Respire profondément et ressentez votre corps bouger.

La petite mousse, cette semaine nous invite à voir la tristesse autrement Et si, au lieu de la ​redouter, on la considérait comme une préparation à plus de joie ?

Avec Bulle de Bonheur prenez le temps d’être heureux !

La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur

« La tristesse prépare votre cœur à aimer davantage. Elle creuse en vous un espace plus profond, afin que vous puissiez y accueillir encore plus de joie. » 

Khalil Gibran

Petite mousse- 2 minutes de bonheur
Instagram 2 minutes de bonheur
facebook 2 minutes de bonheur
You tube 2 minutes de bonheur
Pinterest 2 minutes de bonheur