Podcast produit en collaboration avec Angélique Gimenez https://www.anvisage.fr
Nous continuons notre saga autour des émotions. Au cours de notre épisode 242, nous avons évoqué de manière générale les émotions. Dans l’épisode 246 la joie, la peur dans notre épisode 248 et aujourd’hui le 253 sur la colère.
Eh oui, nous avons tous des accès de colère, comment y faire face ? La colère est une émotion puissante souvent mal interprétée. Elle est perçue comme négative, alors qu’en réalité, elle a une fonction essentielle dans notre équilibre émotionnel. Dans cet épisode, nous allons explorer comment canaliser cette énergie pour en faire un levier de croissance. Rappelons-nous, la colère est comme le feu : elle peut tout ravager si on la laisse s’emballer. Mais bien canalisée, elle peut éclairer et réchauffer.
Qu’est-ce que la colère ? Une énergie avant tout
La colère est une réaction émotionnelle face à une situation perçue comme injuste ou frustrante. Nous la symbolisons souvent par la couleur rouge : « rouge de colère ». Ce n’est pas anodin, car physiologiquement, elle s’accompagne d’une augmentation du rythme cardiaque, d’une chaleur corporelle et d’une activation générale de notre organisme.
Si nous revenions à notre côté corporel… La colère active l’axe sympathique de notre système nerveux autonome. Notre axe sympathique (anciennement appelé ortho-sympathique) joue un rôle clé dans la montée en puissance du métabolisme. Il déclenche une accélération cardiaque et un flux d’oxygène plus important pour préparer le corps à réagir. Cette activation est souvent ressentie physiquement : chaleur interne, tension musculaire, sensation de montée en puissance. C’est ce qui nous donne parfois l’impression d’être « hors de nous ». Ou d’avoir une énergie soudaine que nous devons apprendre à canaliser.
Pourquoi ressent-on de la colère ?
La colère naît souvent lorsque nous avons le sentiment que nos limites sont franchies. Par exemple, si une personne nous marche sur le pied accidentellement, nous allons peut-être l’ignorer la première fois. Mais si cela se répète plusieurs fois, la colère surgit pour signaler que la situation devient intolérable.
Cette émotion sert donc à dire « STOP ». Elle nous aide à poser des limites et à restaurer un équilibre. Elle est d’autant plus forte lorsque nos valeurs fondamentales sont remises en question. Lorsque nous sommes confrontés à des situations profondément inacceptables pour nous, la colère peut jaillir avec une intensité surprenante.
Colère et agressivité : Une confusion fréquente
Un des malentendus les plus courants est l’amalgame entre colère et agressivité. Être en colère ne signifie pas automatiquement être violent. La colère est une réaction naturelle qui vise à restaurer un équilibre. Alors que l’agression est une volonté de nuire à l’autre.
Une bonne gestion de la colère consiste à exprimer fermement ses limites sans tomber dans la violence, qu’elle soit verbale ou physique. Il est essentiel d’apprendre à reconnaître et à exprimer cette émotion avant qu’elle n’atteigne un point critique. Sinon, elle risque de s’accumuler jusqu’à exploser sous forme d’une colère incontrôlable. Ce que nous pourrions appeler le « syndrome de la cocotte-minute ».
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Comment canaliser la colère de manière constructive ?
- Prendre conscience de l’émotion : Accepter d’être en colère est déjà un premier pas. Essayer de nier son émotion ne fait que la rendre plus envahissante.
- Exprimer son ressenti avec fermeté et sans agressivité : Plutôt que de crier, il est préférable d’utiliser un ton affirmé et clair. Pour cela, prenez le temps de vous calmer. Les chercheurs disent que nous avons besoin d’environ 20 minutes pour retrouver le calme.
- Prendre du recul : Respirer, marcher, écrire ses pensées peut aider à analyser la situation et à réagir de manière appropriée.
- Transformer l’énergie en action positive : La colère peut être un moteur de changement. Elle peut nous pousser à défendre nos droits, à prendre des décisions importantes ou à nous engager pour une cause qui nous tient à cœur. Regardons les actions de Martin Luther King ou Nelson Mandela. Ils ont mis leur colère au service d’une cause qu’ils trouvaient injuste.
- Apprendre à déstocker progressivement : Exprimer les petites colères au fur et à mesure évite qu’elles s’accumulent et explosent de manière incontrôlée.
Dans les relations, notamment dans les couples ou les relations amicales, exprimer sa colère permet de mieux comprendre ses limites, de découvrir les limites de son interlocuteur. Et en prime, c’est un bon moyen de faire grandir la relation. La colère n’est pas un ennemi de la relation. Elle est un indicateur essentiel qui démontre un déséquilibre à corriger. Cependant, lorsqu’elle est réprimée trop longtemps, elle peut se transformer en frustration ou en ressentiment.
Apprendre à gérer sa colère
Il existe différentes gradations de la colère. Lorsque l’on ressent une petite irritation ou un agacement, il est utile de savoir la nommer et de l’exprimer si nécessaire. Mais certaines personnes passent de 0 à 15 en une fraction de seconde. Cette intensité soudaine peut être liée à des valeurs profondément touchées ou à des blessures d’enfance réactivées.
Dès l’enfance, il est essentiel d’apprendre à réguler la colère. Un enfant qui subit la colère d’un parent sans pouvoir la verbaliser va stocker cette émotion, qui peut ressurgir plus tard de manière disproportionnée. L’idéal serait que les parents montrent différentes façons d’exprimer la colère sans violence, en proposant des alternatives comme verbaliser son ressenti ou canaliser l’énergie autrement.
Transformer la colère en force positive
La colère devient une véritable force constructive si elle est comprise et maîtrisée. Elle permet d’identifier ce qui est essentiel pour nous et de poser des limites claires. En comprenant les déclencheurs et en développant une meilleure conscience de soi, nous pouvons éviter les réactions impulsives et utiliser cette énergie pour agir de manière plus constructive.
Un bon exercice consiste à observer les sujets qui nous mettent en colère et à les relier à nos valeurs profondes. Par exemple, une personne intolérante au mensonge est souvent une personne qui valorise l’honnêteté et la transparence. Plutôt que de se laisser submerger par une colère incontrôlable à chaque mensonge, il est possible de s’appuyer sur cette valeur pour renforcer ses relations en favorisant l’authenticité et en choisissant de s’entourer de personnes partageant cette même valeur.
De plus, certaines colères ne valent pas toujours la peine d’être exprimées. Il est parfois plus sage de choisir ses combats et d’accepter que certaines discussions ne mèneront qu’à des conflits stériles. Savoir reconnaître ses propres sensibilités et poser des limites claires permet d’éviter des affrontements inutiles et préserver son énergie pour ce qui est vraiment important.
Apprendre à vivre avec sa colère
La colère est une émotion naturelle et essentielle. Elle n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Tout réside dans la manière dont nous choisissons de l’exprimer. Plutôt que de la refouler ou de la laisser exploser de manière destructrice, apprenons à la canaliser pour qu’elle devienne une force au service de notre bien-être et de nos relations.
En comprenant mieux la colère, nous pouvons non seulement mieux la gérer, mais aussi aider notre entourage à en faire une alliée plutôt qu’une ennemie. Mieux nous nous connaissons, mieux nous pouvons anticiper nos réactions. Et alors transformer cette énergie en un puissant levier de changement et d’affirmation personnelle.
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En résumé, la colère
- Est une réaction émotionnelle face à une injustice, une frustration ou une menace.
- Est un signal à écouter plutôt qu’à rejeter
- Produit une énergie à canaliser.
A vous de jouer chers auditeurs, la carte de 2 minutes de bonheur vous propose de nommer une de vos colères récentes et de la relier à une valeur qui a été touchée.
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La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur
« La colère, si elle n’est pas maîtrisée, est souvent plus douloureuse que l’injure qui l’a provoquée. »