Sur la question de soutenir son entourage, l’étude de Harvard dont nous avons parlé lors de notre podcast 1 (Je fais de la place au bonheur) peut apporter un début de réponse. En effet, si cette étude nous apprend que 40% de notre bonheur dépend de notre volonté, elle dit également que notre bonheur réside en grande partie dans le fait d’entretenir de bonnes relations interpersonnelles.
Soutenir son entourage est-il synonyme de bonheur
Certains chercheurs sont même directs à ce propos. Christopher Peterson par exemple, un des pères de la psychologie positive, dit que toutes les réponses sur les questions liées à l’origine du bonheur peuvent êtres résumées en 2 mots : “les autres !”
L’inverse de la célèbre phrase de Sartre, “L’enfer c’est les autres” ?
Pas tout à fait quand-même ! Car si la qualité de nos relations aux autres a un impact direct sur notre capacité à être heureux. Evidement, on imagine bien qu’une mauvaise qualité peut avoir l’effet inverse.
Mais restons dans la philosophie de la psychologie positive, et centrons-nous sur ce qui est positif. Le positif ? Ce sont ici les relations satisfaisantes ! Des relations qui, comme nous le montre la science, ont des bienfaits physiques et psychiques.
Soutenir son entourage est-il signe de bonne santé ?
Des relations de qualité ont d’abord un effet sur notre santé. Et oui ! Avoir une vie sociale épanouie permet de faire baisser la tension, de diminuer les inflammations et de renforcer notre métabolisme.
Malheureusement le contraire est vrai aussi. Ainsi la solitude et les conflits augmentent le risque de maladies et de troubles psychiques.
Quand nos relations contribuent au bien-être de l’autre. Du coup, elles vont aussi renforcer notre capital bonheur. Toutes les enquêtes, les études le prouvent. Les personnes qui ont permis d’apporter un plus dans la vie d’une autre personne évoquent satisfaction. Mais aussi un sentiment de gratification et augmentation de leur bien-être.
La phrase de Tal Ben Shahar l’illustre parfaitement : “Celui qui contribue au bien-être d’autrui en tire tant de bénéfice personnel que, à mes yeux, il n’y a pas de geste plus égoïste qu’un geste généreux” !
L’homme nait-il empathique ?
Même si nous pouvons en douter quelquefois, le fond de la nature humaine est ainsi fait : l’homme naît empathique. D’ailleurs, il est naturellement tourné vers les autres et enclin à les aider et à soutenir son entourage. Nous sommes des animaux sociaux. Nous avons été conçus pour prendre soin des membres de notre famille, travailler en équipe. Et accomplir des actes qui nous permettront de gagner le respect et se faire des amis.
Et pour les sceptiques, sachez que même le cerveau nous le confirme ! Prenons le cas par exemple d’un don d’argent volontaire pour une cause sociale. Et bien, les régions cérébrales qui s’activent lorsque la personne fait son don, sont les mêmes que celles qui s’activent lorsque nos besoins fondamentaux sont comblés. Comme par exemple, manger à sa faim.
Mais pas besoin d’avoir nécessairement de l’argent… De petites attentions toutes simples, comme remercier, aider un ami. Ou encore donner son sang par exemple, contribueront également à augmenter notre bonheur.
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Les bienfaits de l’altruisme
Si l’altruisme et soutenir son entourage est clairement une clé de notre bonheur. Il est important de préciser que cet altruisme doit aussi savoir se conjuguer avec la capacité de prendre soin de soi. Nous pensons tout particulièrement à tous ces aidants familiaux, qui font un travail formidable. Cependant, ils mènent souvent de front soutien, compagnie, soin, logistique… Bref en assurant à la personne malade un environnement qui puisse lui permettre de vivre au mieux.
Seulement, il peut arriver à un moment que cet altruisme perde toutes ses vertus. Du coup, il n’est plus source de bonheur, ni pour celui qui donne, ni pour celui qui reçoit. Quand l’équilibre est rompu et que l’aidant ne vit que pour l’aidé. Qu’il n’a pas de moment pour lui, pour se ressourcer, ou même juste pour souffler… c’est l’épuisement… voire la souffrance.
Et la difficulté est là : connaître ses limites. Ne pas s’épuiser en donnant plus que son réservoir. Soutenir son entourage, non pas dans le devoir ou dans la négation de soi, mais à doses homéopathiques, pour s’accomplir et augmenter son capital bonheur. Alors, “le paradis, c’est les autres !”, comme le dit Christine Michaud.
Bien soutenir son entourage
Ne voyez pas trop grand !
Si vous vous promettez d’organiser une vente de charité chaque mois ou de servir la soupe aux démunis tous les soirs. Il est fort probable que vous vous découragiez ou que vous vous épuisiez.
Adaptez-vous à vos moyens. On donne ce qu’on peut. Les moyens ? Le temps, notre état physique, nos ressources, notre caractère… Nous ne sommes pas tous égaux. Aller vers les autres n’est pas toujours naturel ni facile. Cela demande quelquefois de sortir de sa zone de confort, de dépasser certaines craintes. Et cela peut demander un peu de volonté aussi.
Souvenez-vous aussi, pas besoin de grands sacrifices. Des gestes simples de bienveillance suffisent comme établir un contact, écouter, avoir une intention, respecter, rendre un service.
Au quotidien
– Aider. Prendre quelques minutes pour donner un coup de main à une personne qui se bat avec une poussette dans un escalier ou qui cherche son chemin.
– Faire des compliments.
– Laisser passer une personne devant vous, à la caisse.
– Sur les réseaux sociaux, féliciter ou envoyer quelques mots d’encouragement à quelqu’un, faire un don à une cause valable, relayer une information utile.
– Dire merci : au chauffeur de l’autobus, à votre gardienne d’enfants, à votre collègue, à celui qui vous a servi un café.
Il a été démontré qu’accomplir des actes de bonté avait encore plus de bienfaits quand les manifestations de bienveillance sont variées et accomplies le même jour plutôt que réparties sur une semaine.
Les clés pour bien soutenir son entourage
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Avoir des relations de qualité avec mon entourage, c’est apporter un plus dans la vie de ceux qui m’entourent et en retirer moi même de la satisfaction.
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C’est expérimenter la célèbre proverbe “donner, c’est recevoir”
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C’est aussi savoir veiller à trouver l’équilibre entre mes relations aux autres et ma relation à moi même. En fait, éviter l’excès donc le trop : ni trop égoïste, ni trop altruiste !
Allez hop, je me lance !
Alors, à vous de jouer : choisissez 1 journée dans votre semaine et accomplissez 5 gestes pour aides des personnes de votre entourage.