Le sentiment d’urgence, c’est comme le lapin dans Alice aux Pays des merveilles. Celui qui se balade avec une grande montre, qui se plaint d’être en retard. C’est tout moi ! Toujours pressée, toujours à courir après ce foutu temps. Je passe ma journée en apnée à sauter d’un sujet à l’autre en réaction à ce qui tombe sur mon bureau. Les urgences s’accumulent. Et en fin de journée, je suis rincée et frustrée car j’ai le sentiment de ne rien avoir fait avancer. Quelqu’un vient me solliciter ou je reçois un email et hop, je laisse tomber tout ce que je faisais pour traiter la demande la plus récente.

J’ai les épaules et la mâchoire contractées, je suis tendue. J’ai l’impression d’être tout le temps sur le qui-vive en mode réactif, en panique. D’ailleurs, c’est devenu commun dans ma communication « je ne peux pas te répondre, j’ai une urgence. » Ou « désolée je dois reporter cette réunion, une urgence vient de me tomber dessus ».

Je sais que je ne suis pas la seule dans mon cas alors ; est-ce que c‘est le propre de notre époque ? Puis-je me débarrasser de ce sentiment d’urgence permanent ? Comment puis-je arrêter de me sentir pressée ? Comment réduire l’anxiété du quotidien et mieux gérer le stress au travail et dans ma vie privée ?

Qu’est-ce que le sentiment d’urgence ?

J’aime bien commencer par revenir aux fondamentaux : que nous disent les mots ? Urgent vient du latin urgens qui se traduit par « qui presse ». D’après le Larousse, l’urgence est ce qui ne souffre aucun retard, pour lequel il est nécessaire d’agir vite. Vous le savez, ce terme est utilisé à bon escient pour décrire toutes les situations dans lesquelles le diagnostic et le protocole doivent être posés et appliqués le plus rapidement possible pour sauver la vie de quelqu’un.

Vous saisissez bien le degré d’urgence différent entre relancer le cœur pendant un arrêt cardiaque et rapporter le maillot de bain de votre ainé avant qu’il ne monte dans l’autobus pour la piscine. Ou encore, fournir la donnée dont votre collègue a besoin pour sa présentation à transmettre le soir à son patron.

Tout ça pour vous expliquer que le terme d’urgence est devenu très commun. Il est utilisé à tort et à travers pour qualifier des choses qui peuvent subir des retards et ne nécessitent pas systématiquement d’agir si rapidement.

Le sentiment d’urgence nous touche tous

Pourtant, même si nous l’employons mal, le sentiment d’urgence est une réalité contemporaine qui touche tout le monde. Les enfants comme les retraités n’en sont pas exclus. J’en veux pour preuve les dernières études statistiques qui concluent que 3 actifs sur 4 déclarent manquer de temps au quotidien. Selon une étude du Ministère du Travail et de l’Emploi, 80% des salariés seraient en effet régulièrement contraints de travailler selon des échéanciers extrêmement serrés, dans un mode qui peut être qualifié d’urgence. Tout cela pour répondre à la pression de la productivité toujours plus forte.

Ceci, alors que nous n’avons jamais disposé d’autant de temps libre ! Pourtant la gestion du stress au travail n’a jamais été aussi compliquée.

Entre les congés, les RTTs, l’automatisation des processus, l’utilisation du digital, la livraison à domicile, nous n’avons jamais eu accès à autant d’outils pour être efficaces… Les tâches qui incombent aux individus se sont considérablement résorbées et avec elle, le temps occupé à les abattre.

D’où vient cette impression de manquer de temps ?

D’abord, il est aisé d’y voir une certaine culture capitaliste du temps. Le temps est une denrée rare qui doit être utilisée efficacement, être rentable et productive.

Le temps devrait, par nature, servir à quelque chose. D’ailleurs, vous noterez que sinon il est perdu… La gestion du temps et des priorités réside donc dans notre capacité individuelle à bien l’utiliser. Les injonctions ne manquent pas sur ce point d’ailleurs. Le temps bien employé, le temps de qualité avec nos proches, le temps optimisé, le multi-tasking qui n’est qu’une façon de remplir encore plus les heures qui filent.

Je pense par exemple à mon amie qui s’est mise aux 4 cinquièmes et bourre littéralement le 5ème jour de sa semaine avec tous ses devoirs de mère de famille : les courses, la lessive, le ménage tout en passant les coups de fil hebdos à ses parents. Elle s’inflige une surcharge mentale hallucinante. Elle me confie qu’elle était moins fatiguée lorsqu’elle travaillait à 100%. Allez chercher le sens dans tout ça.

Deuxième explication : la recherche de plaisir permanent

Depuis notre épisode #128 sur les mécanismes primaires de notre cerveau, vous le savez. Notre cerveau est guidé par le circuit de la récompense. C’est un glouton qui veut sans cesse une dose plus nouvelle et plus importante de plaisir et veut à tout prix nous éviter toute émotion désagréable. Les modalités de la société actuelle nous offrent plein de temps libre et nous bombardent en permanence de sollicitations.

En conséquence, notre cerveau est comme un algorithme tout le temps en train de considérer ses options pour répondre à la question : « Quel serait le meilleur endroit où je devrais être en ce moment ? » ou « Suis-je en train de faire la meilleure chose pour moi ? ». Ce sentiment d’avoir une abondance de choix est positif ; le revers de la médaille est que nous vivons avec le sentiment de manquer les meilleures opportunités, de mal employer ce précieux temps.

Les causes profondes de ce sentiment d’urgence

Il existe aussi des facteurs externes et internes qui peuvent influencer notre perception du temps et nourrir notre impression d’en manquer.

Des sollicitations extérieures non prévues et autres aléas de la vie

Cela peut être ma mère ou ma sœur qui m’appelle… Et ça dure bien plus longtemps que ce à quoi je m’attendais. Ou bien les collègues qui passent une tête dans votre bureau pour papoter quelques minutes… Et finissent par vider leurs sacs pendant une heure. Le coup de main inopiné qui vient flanquer en l’air votre planning, les multiples notifications qui vous donnent l’impression que tout est à faire dans les 2 minutes.

Il y a aussi ces aléas comme l’autobus bloqué dans les bouchons ou la machine qui tombe en rade. On n’a aucune maîtrise sur ces événements qui s’imposent dans notre vie sans invitation.

Ou les tâches et activités plus difficiles à mesurer comme le ménage, le rangement…

Il existe aussi des facteurs plus insidieux, eux qui se cachent à l’intérieur de nous :

  • Un manque d’organisation : des priorités mal définies, une difficulté à déléguer, pas de date limite que nous nous imposerions (rappelez-vous la fameuse loi de Parkinson « le travail s’étend de manière à occuper le temps disponible pour son achèvement » : autrement dit plus nous avons de temps pour réaliser une tâche, plus elle en prend effectivement).

 

  • Une incapacité à dire non ou un désir de plaire à tout prix. C’est par exemple ce qui me force à répondre dans la minute aux emails de ma boss en laissant en plan tout ce que j’étais en train de faire alors que dans le fond, il n’y a pas d’urgence et elle n’attend pas de réponse immédiate.

 

  • De la difficulté à prendre des décisions ou même simplement de la fatigue qui nous ramollit.

 

  • Enfin, pour renforcer ce message, je voudrais revenir sur une notion que j’ai développée dans nos Bulles de bonheur #176 et #177 : les drivers. Rappelez-vous : les drivers sont des messages entendus à répétition pendant notre enfance. Ils ont cadré les comportements qui étaient attendus de nous lorsque nous étions enfant et continuent d’influencer nos comportements d’adultes.

 

Le psychologue américain Taibi Kahler en a développé 5 principaux qui sont reflétés dans nos réactions et comportements d’adultes, dont le fameux « dépêche-toi ». Très souvent, la ponctualité et la rapidité ont été glorifiées lorsque nous étions petits tandis que la lenteur était moquée. Les autres enfants rient de celui qui traine la patte. Et les parents s’impatientent devant celui qui lambine à faire ses lacets lorsqu’il est grand temps de partir à l’école.

Souvent, nous avons ainsi internalisé cette croyance limitante qu’il faut toujours aller vite même lorsque cela n’est pas nécessaire. Nous serons meilleurs si nous sommes rapides. Ce driver nourrit notre impression de systématiquement manquer de temps et nous pousse à agir précipitamment, dans l’urgence quand ce n’est pas indispensable. Sans considérer les bienfaits de se donner un temps de réflexion, marquer une pause ou même, transgression ultime, de reporter.

Je pense notamment à tous ces dossiers dont je précipite le lancement parce que quelqu’un dans l’entreprise a identifié un besoin. Ou il avance son propre agenda sans me demander quel est leur niveau de priorité par rapport aux autres dossiers à faire progresser. Comme si la valeur que j’apporte était conditionnelle à ma rapidité.

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Comment l’urgence influence notre quotidien

La recherche de Taibi Kahler a permis d’identifier les effets néfastes d’une telle approche centrée sur la vitesse. Quelles sont les conséquences de fonctionner tout le temps sous pression et dans le contre la montre ?

  • D’abord, le systématique « Je n’ai pas le temps » nous empêche de nous connecter à notre rythme en toute liberté. A réagir en mode urgence, nous faisons la part belle à la solution la plus rapide ou la plus facile qui va nous permettre d’évacuer rapidement quelque chose de notre to do. Cela réduit le champ des possibles, notre marge de créativité.
    Le temps de la réflexion et de l’introspection sont souvent féconds. Ils nous permettent souvent de poser de meilleures décisions. Parfois, nous nous précipitons même tout seuls pour nous donner l’impression de progresser, d’avancer, une illusion d’action. Cependant, cela ne garantit pas du tout notre succès.

 

  • Deuxième conséquence : nous ressentons une perte de contrôle. Agir en réaction, courir après le temps, ne plus se sentir capable de prioriser nous donnent l’impression de subir plutôt que d’agir. Dans ces conditions ; nous perdons confiance en nous et en nos capacités, le démarrage d’un cercle vicieux.

 

 

  • Autre point : à force de réagir, nous ne réussissons plus à nous concentrer sur ce qui compte pour nous. Or cela engendre de la frustration et de l’anxiété. Lorsque je me lance dans l’étude d’un dossier qui exige de la concentration et que je suis dérangée toutes les 5 minutes pour des mini actions qui ne créent pas de valeur pour mon projet. Je ressors de ma matinée agacée, frustrée, peu motivée pour continuer et probablement mécontente de moi-même.

 

 

D’abord, le présentéisme. Dans ce cas, considérons ce terme sous l’angle d’une importance démesurée accordée au temps présent. Même si le moment présent est un remède contre l’anxiété, un ancrage dans ce que nous vivons au moment où nous le vivons qui est nécessaire pour le bien-être durable. Je vous en ai parlé dans notre épisode #25.

Cependant, à trop être dans le présent, il devient une stratégie de fuite qui nous empêche de construire des plans, de penser à demain.

Je pense notamment à des après-midis passés à « binge watcher » des séries juste parce que c’est bon de se détendre un peu. Elles sont bonnes dans la mesure où elles ne viennent pas systématiquement concurrencer des stratégies de progrès, des efforts de croissance.

Cette fuite du présent nous empêche d’envisager l’avenir et de considérer nos décisions ou nos actions du moment à l’aune de leurs conséquences futures.

Enfin et pas des moindres, le sentiment permanent d’urgence génère un stress excessif qui peut mener à l’épuisement. Je vous ai parlé des bienfaits du stress dans notre épisode #120 J’aime le stress. Cependant, là encore, tout est une question de dosage. Lorsque le stress mène à la négligence de soi, il est néfaste.

 

Reprendre le contrôle : ralentir dans un monde pressé

A m’écouter, peut-être avez-vous le sentiment que l’accélération est le mal du siècle et que vous êtes condamnés à subir ces conditions… Bonne nouvelle : vous avez le moyen de reprendre la télécommande de votre rapport au temps car tout est dans votre tête !

Une étude très intéressante menée en 2004 sur 800 actifs en Ohio démontre le lien étroit entre la place que prennent nos passions, les activités en ligne avec nos valeurs ou encore les tâches dans lesquelles nous nous sentons engagés et notre impression d’être pressés et de manquer de temps.

Pour résumer, plus vous accordez de l’espace à ce qui compte pour vous dans votre agenda et moins vous vous sentirez en mode urgence. Le sentiment d’urgence n’est pas du tout lié à la quantité réelle de temps que nous avons de disponible. Mais plutôt à notre perception d’avoir bien employé ce temps.

D’une certaine façon, c’est ce que nous expérimentons pendant de belles vacances. Lorsque nous priorisons ce qui nous fait du bien, le temps semble s’écouler plus vite certes et cependant, nous n’avons pas l’impression d’en manquer. Autrement dit, ce sentiment d’urgence n’a aucune réalité palpable, nous pouvons reprendre la télécommande.

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Stratégies pour apaiser le sentiment d’urgence

Je veux commencer par vous reparler de priorités. C’est un de ces mots valise à la mode. Utilisé à tort et à travers et rarement à bon escient. Les priorités sont partout, tant et si bien qu’elles ne sont plus nulle part. Car si tout devient prioritaire alors plus rien ne l’est !

Pour prioriser, je vous invite à passer vos activités au tamis de la matrice d’Eisenhower, conçue par l’ancien Président des Etats-Unis. #10 gérer ses priorités

Elle différencie en abscisse ce qui est urgent de ce qui ne l’est pas. Et en ordonnée, ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Ce qui est important est à définir dans votre contexte personnel ou professionnel.

Quels sont vos objectifs à moyen/long terme ? Quelles sont vos valeurs, les projets qui vous tiennent le plus à cœur, les relations que vous souhaitez entretenir ? Vous voyez ensuite apparaître 4 secteurs dans lesquels vous pouvez venir positionner toutes vos activités ou tâches :

  • En haut à gauche urgent et important : à faire immédiatement
  • En haut à droite, pas urgent et important : à planifier
  • En bas à gauche, urgent et pas important : à déléguer
  • En bas à droite : ni urgent ni important : à rejeter

Je vous donne un exemple. Il est recommandé pour un actif en toute fin de carrière de préparer sa retraite. C’est un changement structurant qui nécessite de se poser des questions par rapport à la saveur que chacun voudra donner à cette période.
C’est important et non urgent. Je recommande de le planifier dans son agenda qui, sans ça, ne laisserait aucun espace naturel pour le faire : 1 temps pour Soi Retraite

Un autre exemple, répondre aux 10 messages en attente d’inconnus sur Linkedin – souvent du démarchage – n’est ni urgent ni important. Car cela ne contribue pas à mes objectifs professionnels. Je vis avec le fait de ne pas répondre et probablement de décevoir – je vais revenir sur ce dernier point.

2 petits points d’intérêt par rapport à cet exercice :

  1. D’abord, la matrice nous laisse définir ce qui pour nous est important dans notre contexte ou appliqué à un projet. C’est intéressant parce qu’en effet, cette interprétation est personnelle. C’est un exercice d’introspection riche. Qu’est-ce qui est important pour moi ? Qu’est ce qui compte ? Pourquoi ai-je envie de faire de l’espace ?Cette question, je l’ai abordée dans l’épisode 75 sur les valeurs. Je vous invite à le réécouter et à vous reposer régulièrement la question de l’alignement de vos actions avec vos valeurs. Ce recalibrage est vraiment salutaire dans nos vies à 3000 à l’heure.
  2. Deuxième chose, elle invite à se demander quelle est ma marge de manœuvre, ma liberté.
    Les priorités peuvent venir des autres, de notre hiérarchie dans un cadre professionnel et aussi parfois de notre état de vie. Quand nous avons des enfants ou des parents à charge par exemple.Or, même dans ces conditions, quel est l’espace qui reste disponible pour notre libre arbitre, pour notre décision ? Vous observerez que nous nous laissons encore souvent guider par des injonctions sociales et des croyances limitantes.

     

    Si nous posons un regard candide sur notre agenda, nous pourrons ouvrir le champ des possibles et créer de l’espace pour ce qui compte pour nous.

    Je vous donne un exemple : mon mari avait pris un engagement associatif qui lui prenait beaucoup de temps et d’énergie. Il a fait son mandat et lorsque d’autres ont levé la main pour renforcer les rangs, malgré le fait qu’il lui ait été demandé de rester, il a décidé de laisser la place à la relève. A la place, il se détend, bouquine et fait un jogging par semaine avec notre fils.

Cet exemple est une bonne passerelle pour la deuxième clef de réussite que je voulais vous partager.

Apprendre à dire non

Pour reprendre la télécommande de votre temps, vous pouvez apprendre à dire non et donc probablement à déplaire.

Et voilà quelque chose de difficile.

Dire non c’est courir le risque de décevoir, de ne pas être à la hauteur des attentes. Cependant, n’oubliez pas que comme je vous l’ai dit dans notre épisode #38 J’apprends à dire non, lorsque je dis non aux autres, je me dis oui. Il est important pour votre bienveillance avec vous-même et votre bien-être de penser à vous. Avant de combler les demandes et les exigences des autres.

C’est un pas important vers l’indépendance affective qui se fonde sur notre capacité à accepter que la frustration ou la déception appartient à l’autre. Nous n’en sommes pas responsables. Vous seriez même peut-être curieux de voir ce qu’un non bien formulé peut même améliorer la qualité de vos relations avec les autres. Refuser, décliner c’est aussi une façon de vous choisir, de laisser de l’espace à vos besoins, de mieux vous connaître, de faire preuve d’intégrité et de respect de vous-même.

Je vous invite aussi à interroger votre rapport au jugement des autres et à la honte. 2 sujets qui nous tiennent très à cœur chez Bulle de bonheur et que nous avons développés dans nos épisodes #141 Je ne peux pas plaire à tout le monde et #160 Je réussis à vaincre la honte.

D’autres idées

Enfin, quelques bonnes idées en pagaille :

  • Interrogez votre rapport à la procrastination – épisode #53
  • Identifiez vos besoins – épisode #12
  • Soyez concentrés sur ce que vous faites – épisode #97
  • Écoutez les messages de votre corps et pourquoi pas au travers de la méditation – épisode #114

En bref si je résume, le sentiment d’urgence

  1. Existe quand n’accordons pas assez de temps à ce qui compte pour nous.
  2. S’apaise en apprenant à dire non et à prioriser l’important.
  3. Nous invite à ralentir avant que l’urgence devienne un mode de vie !

Cette semaine, la carte de 2 minutes de bonheur vous invite à vous dire oui en posant un vrai ‘non’ bienveillant à une demande des autres qui ne vous semble pas alignée avec vos besoins ou vos priorités. L’essayez c‘est l’adopter !

La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur

« À force de sacrifier l’essentiel pour l’urgence, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel. »

Edgar Morin

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