L’auto-sabotage, ça me parle et je suis la championne… J’étais à mon 4ème rendez- vous pour un job de rêve, mais je suis arrivée en retard. J’étais sortie la veille au soir, ai bu quelques petits coups et j’ai eu du mal à me lever. D’autres candidats sont passés avant moi. Quand finalement mon tour est arrivé, j’étais très mal à l’aise pendant l’interview. Je n’ai pas eu le fit avec le type, vraiment pas mon style de manager. Je n’ai pas eu le job. Qu’est ce qui s’est passé ? J’avais toutes mes chances, j’étais la mieux qualifiée. Personne n’a compris et moi je me suis sentie tellement nulle. Peut-être que je me suis mise en échec de façon inconsciente. Est-ce cela l’auto-sabotage ?

Et là ça me chicotte, comment en sortir ?

Mais qu’est-ce au juste l’auto-sabotage ?

Il se définit par l’ensemble de ces attitudes, habitudes et comportements que nous mettons en œuvre, avec parfois beaucoup de ténacité. Ils nous empêchent de faire ce que nous voulons ou avons besoin de faire et finissent par se retourner contre nous.

Ces comportements auto-saboteurs se manifestent fréquemment dans des situations où une grande responsabilité ou un engagement significatif est en jeu. Ou lorsque la personne est confrontée à une décision importante ayant des enjeux personnels majeurs.

En d’autres mots, par peur de changements futurs, c’est une manière de s’interdire de réussir par des mécanismes inconscients en se justifiant par des arguments rationnels basés sur des croyances bien souvent négatives.

Il est bien sûr tout à fait normal de se sentir bousculé lorsqu’on est sur le point de vivre de grands changements ou d’expériences dans sa vie, et nous l’expérimentons d’ailleurs tous de façon plus ou moins intense.

La différence principale entre les personnes qui s’auto-sabotent et celles qui ne le font pas est que les premières se laissent envahir par leurs croyances négatives et la peur qu’elles ne vont pas y arriver, alors que les autres sont capables d’affronter ces peurs et de les surmonter.

Que sont les croyances négatives ?

Les croyances négatives associées à l’auto-sabotage sont bien souvent :

  • La peur de se tromper ;
  • La peur de l’échec ;
  • Peur de ne pas être à la hauteur ;
  • Se sentir imposteur ;
  • Une attente démesurée
  • Ne pas mériter de réussir

Toutes ces croyances limitantes qui apparaissent de manière automatique prennent le contrôle sur la personne et ses comportements, interférant dans ses actions et possibilités d’évolution et/ou de succès.

Envie d’un moment d’échange et de complicité à 2 ? De dire à l’être aimé ce qui vous tourmente pour vous sentir encore plus aimé(e) ?

Le jeu de couple 2 minutes de bonheur® en couple est fait pour vous !

Les 3 types d’auto-sabotage

L’art de commencer et de ne jamais finir 

Dans ce cas, la personne démarre de nombreux projets et accepte divers défis. Mais souvent, elle les abandonne à mi-chemin ou en cours de route. Bien qu’elle investisse beaucoup de temps et d’efforts, elle se retire généralement juste avant d’atteindre ses objectifs.

Ce comportement peut s’expliquer par le fait qu’en ne terminant pas un projet, elle évite de confronter la possibilité d’échouer ou de ne pas répondre aux attentes élevées qui pourraient suivre un succès. Cependant, cette approche l’empêche de pleinement découvrir son potentiel et lui donne l’impression d’être médiocre et incompétente.

Imaginons quelqu’un qui commence à écrire un roman ambitieux. Elle passe des mois à élaborer des personnages et à planifier l’intrigue, investissant beaucoup de temps et d’énergie dans le projet. Cependant, à mesure qu’elle avance dans l’écriture, elle se sent de plus en plus anxieuse à l’idée des critiques. Elle commence donc à abandonner le projet, préférant se lancer dans un nouveau roman ou un autre défi. Effectivement, c’est un bon moyen d’éviter de faire face à la peur de l’échec ou de ne pas être à la hauteur après la publication.

La procrastination, entre retards et justifications

La procrastination est l’habitude de repousser ou de retarder les tâches importantes ou qui manquent d’intérêt, en les remplaçant par des activités plus simples ou plus attrayantes. Vient se loger parfois aussi la peur du résultat final.

Reporter une tâche et ne pas mettre suffisamment d’effort dans sa réalisation, permet de justifier un éventuel échec ou un résultat insatisfaisant. En fait, si un résultat n’est pas à la hauteur malgré le temps et l’engagement, ça veut dire que vous allez attribuer l’échec à votre propre manque de compétence. En revanche, si vous avez fait peu d’effort et que vous vous êtes peu investi, cela servira d’excuse pour expliquer l’échec. #53 je procrastine donc je suis

Ça me fait penser à un homme qui devait préparer un rapport important pour une réunion professionnelle. Au lieu de se mettre immédiatement au travail, il choisit de passer du temps à organiser ses emails ou à nettoyer son bureau. En repoussant la rédaction du rapport, il se trouve des excuses telles que le manque de temps ou des distractions inévitables. Finalement, si le rapport n’est pas aussi bon qu’il l’espérait, il pourra justifier l’échec par le manque de temps consacré à la tâche, plutôt que par un manque de compétences.

Les dérives du perfectionnisme

Sous le couvert du perfectionnisme, la personne cherche à justifier son inaction en se cachant derrière pleins d’excuses. Deux scénarios peuvent se dessiner derrière les excuses. Soit vous choisissez de ne pas agir du tout, estimant que vous ne pouvez pas tout faire parfaitement dès le départ, donc vous n’essayez même pas. Ou alors, vous évitez de finaliser le projet en vous enfermant dans des révisions et modifications incessantes.

Ça me fait penser à une jeune femme qui souhaitait lancer un blog de cuisine. Elle a passé des mois à rechercher des recettes, à perfectionner ses compétences en photographie, et à étudier le design de sites web. Chaque fois qu’elle était prête à publier son premier article, elle trouvait un petit détail qu’elle jugeait encore imparfait, comme une mise en page qu’elle aimerait améliorer ou une photo qu’elle voudrait retoucher. Finalement, elle ne publiait rien, se disant qu’il n’était pas encore assez parfait.

Toutes ces attitudes sont bien souvent le signe d’une faible estime de soi.

L’auto-sabotage peut puiser ses sources dans notre passé

Un enfant dénigré, trop couvé, des parents trop protecteurs qui font croire à l’enfant qu’il n’est pas assez mature, pas assez capable, pas assez courageux, peut devenir fuyant dans la relation. Et il peut avoir une faible opinion de lui-même. Il se croit nul, sans valeur. Il se dévalorise continuellement. Les autres sont mieux que lui, il ne fait rien de bien. Il prend le rejet dont il souffre sur lui-même, il ne se sent pas digne d’être aimé, c’est sa faute s’il est rejeté. #199 la blessure de rejet.

Cette personne peut de ce fait s’auto-saboter. Elle se sent mal à l’aise devant les personnes qui lui trouvent de l’intérêt. Et elle a du mal à comprendre qu’on puisse l’apprécier, voire l’aimer. Elle se sent rejetée et lorsqu’elle est choisie, elle n’y croit pas et déclenche elle-même le rejet ou le sabotage qui la conduit à rejeter ou à être rejetée.

L’auto-sabotage dans la vie professionnelle

J’ai travaillé fort pour ce projet phare que l’on m’a confié il y a deux mois, mais j’ai aussi accepté en parallèle deux autres dossiers à traiter. Résultat, je suis sous l’eau, j’ai trop de travail, je passe mon temps à faire des tableaux d’organisation et je n’arrive pas à terminer quoi que ce soit. Je suis très déçue et je me sens incapable. Cela peut même aller jusqu’ à se sentir comme un usurpateur dans une situation où l’on pense que l’on ne mérite pas le poste, que l’on n’est pas à la hauteur. Je remets en question ma propre valeur et là je rejoins le syndrome de l’imposteur, podcast # 132.

Un autre exemple :

Je travaille chez moi et je n’arrive pas à me concentrer sur ce dossier, alors je débarrasse un lave-vaisselle, je prends un rendez-vous chez le dermatologue, je vais me faire un deuxième café.

Procrastiner est aussi une façon de s’auto-saboter, en reportant des tâches à accomplir et en faire d’autres plus faciles mais moins utiles.

L’auto-sabotage dans la vie personnelle.

Je n’ai pas trop envie de m’intégrer dans ce nouveau groupe d’amis que je viens de rencontrer, je n’apprécie pas certaines personnes. J’annule au dernier moment les propositions de sorties qu’ils me proposent ou même, je ne réponds pas à leurs messages.

Pourquoi ne pas essayer de créer de nouvelles amitiés au lieu de m’enfermer dans ce cercle vicieux ? Car finalement je me sens seule.

La pire relation que je puisse saboter est ma relation avec moi-même.

L’auto-sabotage personnel peut aller loin, quelquefois jusqu’à une autopunition bien souvent inconsciente. J’évite de faire des choses qui me font plaisir, comme prendre une journée pour aller faire une marche au bord de la mer, ou simplement aller manger une glace en terrasse.

L’auto-sabotage en amour

Certains vont jusqu’à saboter leur relation de couple. Par exemple, je pense à une femme qui avait été trompée et qui n’arrivait pas à rester dans une nouvelle relation car elle n’arrivait pas à faire confiance à son nouveau partenaire. Elle pensait toujours qu’il lui mentait, qu’il allait la tromper. Du coup, elle surcontrôlait, était d’une jalousie maladive. Inconsciemment, elle s’attirait les circonstances pour rejeter ses partenaires ou être rejetée par eux qui, fatigués et incompris, finissaient par la quitter. Elle se sabotait. Et à force de recommencer plusieurs fois le même schéma, pour ne pas souffrir, elle refuse de s’attacher ou quitte elle-même ses partenaires qu’elle pense toxiques.

Finalement, en se cachant derrière ses peurs, on finit par devenir son propre ennemi.

newsletter 2 minutes de bonheur

Prenez le temps d’être heureux et inscrivez-vous à notre newsletter #lapétillante et recevez un bon de 5% de réduction sur toute notre boutique

Comment sortir de l’auto-sabotage ?

Les conséquences de l’auto-sabotage sont donc bien négatives, elles génèrent des problèmes relationnels, de la frustration, une stagnation au niveau de la vie privée et professionnelle. Alors comment faire pour en sortir ?

Pratiquer l’auto-compassion ou la bienveillance envers vous même !

1.     Sortez des habitudes qui vous tirent vers le bas !

Déjà, prenez-en conscience ! Prenez-vous des engagements que vous ne tenez pas ? Prenez-vous des résolutions que vous délaissez ? Avez-vous cessé de de vous mettre des objectifs à moyen et long terme ? Planifiez-vous des plages de travail que vous ne tenez pas ? La procrastination ça vous parle ? Vous dévalorisez-vous ? Passez-vous du temps sur les réseaux sociaux au lieu de bosser ?

Vous avez bien compris que si vous répondez à quelques-unes de ces questions, l’auto-sabotage fait partie de votre vie. Alors pas de culpabilité, ça nous arrive tous ! Mettre fin à ces schémas qui vous empoisonnent permet aussi de diminuer votre stress. Prendre de la hauteur et faire un pas de côté dans le rythme du quotidien aident à voir les choses sous un autre angle. #158 sortir de ses schémas inadaptés

2.     Pratiquer l’auto-compassion

Parlez-vous gentiment #39. Comme dit Le docteur David Dewulf “s’aimer, même quand on ne va pas bien”. Parlez-vous comme si vous vous adressiez à votre meilleur ami. J’en ai souvent parlé, si vous parlez à vos amis comme vous vous parlez à vous-même, du genre dévalorisation « tu es vraiment une incapable, une fois de plus tu t’es plantée, tu ne ressembles à rien… » votre carnet d’adresse serait bien vide ! Petit truc, commencez vos phrases par exemple par : « ma grande », ça sera plus facile de vous parler gentiment. #214 l’amour de soi # 137 je cultive la bienveillance

3.     Essayez de tenir les petits engagements que vous prenez

En tenant vos engagements envers vous-même, pensez à vous féliciter. Ne vous inquiétez pas, vous ne deviendrez ni orgueilleux ni prétentieux ! Vous n’êtes pas obligé d’en baver pour réussir ou être quelqu’un de bien ! Osez, même si vous avez un peu peur ou si vous n’êtes pas complètement à l’aise, rien de mieux que de sortir de sa zone de confort, # 57 je sors de ma zone de confort. Et si vous vous y engagez, c’est le contraire de l’auto-sabotage. # 87 j’ose oser

4.     Célébrez vos victoires et vos réussites, et surtout les plus petites

Arrêtez de rêver à la gloire des grandes victoires. Rappelez-vous la politique des petits pas. Une montagne est plus facile à déplacer quand on y va brouette par brouette. Pensez à regarder derrière votre épaule pour apprécier le chemin parcouru. #157 j’apprends à vivre avec mon image

5.     Rappelez-vous de vos réussites et parlez-en autour de vous

Faites-le surtout auprès de ceux qui vous sont chers. Échanger autour d’émotions positives dont la fierté est source de nombreux bienfaits # 235 les émotions positives et c’est bon pour l’estime de soi.

Si vous avez du mal à cesser de vous auto-saboter, pensez à demander de l’aide à un thérapeute pour vous aider à augmenter votre estime de vous-même ! C’est assurément le premier pas à faire !

En résumé, pour contrer l’auto-sabotage

  • Stoppez vos croyances négatives
  • Aimez vous
  • Félicitez-vous de vos petites réussites

A vous de jouer chers auditeurs, la cartes de 2 minutes de bonheur, vous invite à vous féliciter et savourer votre dernière réussite, aussi petite soit-elle ! Oui, oui, il y en a sûrement eu une cette semaine !

La Petite Mousse de 2 minutes de Bonheur

« Ne vous inquiétez pas des échecs, inquiétez-vous des chances que vous manquez quand vous n’essayez même pas. »

 

Jack Canfiel, auteur Américain très célèbre sur ses livres de développement personnel

Petite mousse- 2 minutes de bonheur
Instagram 2 minutes de bonheur
facebook 2 minutes de bonheur
You tube 2 minutes de bonheur
Pinterest 2 minutes de bonheur